imprimer C’était un homme généreux, d’une simplicité exceptionnelle m’a t-on dit, il aimait travailler en équipe et entre équipe pluridisciplinaire il faisait partie de la trempe de ceux qui comme Gilles Deleuze, Félix Guattari, Tony Lainé, Fernand Deligny ou Maud Manoni ont utilisé le champ de la psychiatrie pour créer, inventer et susciter ainsi de nouveaux espoirs et ouvrir des espaces de vie dynamique.
De son expérience de vie, de ses propres souffrances il en avait tiré la conclusion que l’on peut dépasser toutes les souffrances, même les plus profondes dès lors que la chance mettait sur votre chemin un regard chaleureux et gratifiant.
Et à propos de ces adolescents qu’il aimait tant, il s’agissait disait t’il de les aider à accrocher leurs rêves, leur fantasmes réels, à trouver des repères et des raisons d’exister « et il rajoutait » : « il faut soutenir, parler, aller à la rencontre des jeunes, il ne faut pas attendre la demande, sinon on se casse les dents ».
Son œuvre théorique est importante, elle constitue un patrimoine précieux pour celles et ceux qui sont à la recherche de savoir et de connaissances. Ses travaux de recherches dans l’unité de l’INSERM à Montrouge, ses publications d’ouvrages sont là pour témoigner de la qualité de son œuvre.
Psychiatre, TOM était internationnalement connu, notamment pour ses travaux sur les enfants autistes et polyhandicapés et sur la délinquance juvénile, il a mené un combat sans relâche contre les violences institutionnelles et pour les droits de l’enfant. Son dernier ouvrage « l’adolescence volée » est un témoignage remarquable de la vie bien remplie de cet homme qui faisait honneur au genre humain et que ses amis appelait tendrement TOM.
Quoi de plus normal que de lui rendre hommage sur ce site préparant les états généraux de la psychiatrie qui avec son œil critique et sa révolte permanente, il aurait souhaité croiser le champ social et le champ sanitaire pluriprofessionnels. |